A la fin du XIXe siècle, une vive réaction à la production industrielle débouche sur une réflexion liée aux problèmes du style et de la fonction de l’artiste-artisan.

De cet état d’esprit se développe le concept de l’Art Nouveau qui diffuse ses idées à travers toute l’Europe (Modern Style, Secession-Stil, Jugendstil, Stile floreale…).

Ce style déroule des lignes en spirales sinueuses qui renvoient au principe de l’éclosion et de la renaissance. L’art est sensualité (exploitation du thème de la fleur et de la femme). La ligne s’épure. Son utilisation, tant structurelle que décorative, laisse entrevoir de l’arabesque souvent empruntée à une flore plus ou moins stylisée. Cet art se retrouve dans tous les domaines (affiche, verrerie, bijou, mobilier, architecture…).

La maison Léon Pavot

Cette maison (11, rue Astrid), datée par un cartouche de 1899, est réalisée par l’architecte péruwelzien, Léon pavot (1871 – 1918). Dessinateur du célèbre Victor horta, il est à l’origine de plusieurs réalisations à Péruwelz (kiosque et porte monumentale du parc…).

La façade crée des jeux de couleurs grâce aux alternances des teintes douces du grès clair rehaussées d’éléments ocre rouge. L’ornementation est abondante (pourtour de la porte, la lucarne, cartouche sous la fenêtre…) et l’emploi du fer est prisé.

La fresque de Cauchies

L’édifice (12, rue Flament) présente un sgraffito signé Paul Cauchies (1875-1952).

Ce dernier, principalement « artiste décorateur », brode son schéma du sgraffito sur celui de Paul Hankar (1861 – 1891), l’autre grand architecte de la période à côté de Victor Horta.

Cela se perçoit par un usage varié du matériau, l’intégration dans la façade de motifs autonomes, la polychromie…

Lampe à l’Hôtel de Ville

L’Art Nouveau est également présent à l’intérieur des demeures privées.

Désormais rachetée et transformée en Hôtel de Ville, cette maison présente de remarquables vitraux dans la montée d’escalier mais aussi une lampe à la silhouette très élégante.