Église Saint-Amand

En 1152, Nicolas I, évêque de Cambrai, donne l'autel de Wiers à l'abbaye de Saint-Ghislain qui devient décimateur des lieux. La reconstruction de l'édifice, au début du XIXe siècle, a permis d'ouvrir le sol et de repérer trois phases de construction.

La première se constituait d'une nef unique. Lors de la seconde, on agrandit la structure et lui adjoint des bas-côtés. Quant à la troisième et dernière phase, elle s'inscrit dans une réorganisation complète du bâtiment. Légèrement désaxé, ce dernier fut entièrement reconstruit sur les bases du précédent. Cette étape pourrait remonter au XIVe siècle, époque à laquelle, les seigneurs du Biez semblent financer divers travaux.

En 1866, l'édifice est devenu trop petit. Il est alors élargi tout en intégrant le transept qui disparaît. Ce fut l'occasion d'y découvrir des peintures murales. À l'époque, on ne jugea pas nécessaire de les conserver.

Le 10 janvier 1910, la foudre s'abat sur le clocher de l'église qui prend feu. Cet incendie gagne l'ensemble de l'édifice. Comme en témoignent de nombreuses photographies, seuls les murs subsisteront. Lors de la reconstruction, il est décidé de remplacer les vestiges gothiques par un nouvel édifice.

L'édifice

Du point de vue architectural, Paul Clerbaux de Tournai est chargé de réaliser la nouvelle construction. Conçue dans un style néo-gothique, elle associe le grès de Grandglise et la pierre de Tournai. Les références prises par l'architecte sont puisées dans le répertoire gothique scaldien.

Un accès est aménagé à l'ouest dans la tour. Toutefois, l'entrée principale est située au sud et se matérialise par un porche surmonté d'un tympan triangulaire. La nef, munie de bas-côtés, est éclairée par des fenêtres triplets influencés par le gothique de la région de Tournai. Cet esprit néo-gothique est partout présent : porche d'entrée, fenêtres triplets de la nef, rosace...

À l'intérieur, après avoir franchi le porche d'entrée, on débouche dans l'un des bas-côtés. Ceux-ci se distinguent de la nef, composée de trois travées, par une colonnade en pierre. On remarquera la présence de chapelles latérales. Quant au chœur à pans coupés, il est à chevet polygonal et est épaulé par une sacristie.

Restauration des vitraux

Sept vitraux du chœur ont été restaurés et protégés par une vitre extérieure. Ils ont été réalisés par le peintre-verrier Camille Wybo (1878-1937). Historien médiéviste, il établit son atelier à Tournai et produit des vitraux de style néo-gothique.

Source: Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Deux Vernes

Voir aussi : Unité pastorale de Péruwelz